Cours : La psychiatrie et la répression de la dissidence politique en URSS (1960-1990)
Comment se croisent littérature, politique et psychiatrie en URSS: https://www.cam.ac.uk/stories/state-of-madness
Robert van Voren, professeur d’études soviétiques et post-soviétiques dans des universités de Géorgie et de Lituanie et directeur général de la Federation Global Initiative on Psychiatry, est l’auteur d’un rapport au Parlement européen intitulé La psychiatrie comme outil de coercition dans les pays post-soviétiques (2013). Selon van Voren l’usage de la psychiatrie à usage de répression politique recommencerait à se manifester dans plusieurs ex-républiques soviétiques, dont la Russie. van Voren s’inquiète du fait que les conditions soient réunies pour une retour de la psychiatrie soviétique comme arme de destruction de la pensée politique dissidente. Son rapport cite un certain nombre de cas survenus au cours de la dernière décennie dans lesquels des personnes ayant critiqué ou accusé de corruption des responsables locaux, des oligarques ou l’Église ont été arrêtées et placées dans des établissements psychiatriques pour évaluation.
Par exemple, en août 2012, dans l’affaire « Pussy Riot », les prévenus avaient toutes été soumise à des examens psychiatriques par des psychiatres de l’hôpital psychiatrique Kashchenko, près de Moscou, une institution qui, à l’époque soviétique, était fortement impliquée dans les abus politiques à l’égard de la psychiatrie. Selon le rapport psychologique et psychiatrique présenté par le parquet, les trois femmes souffraient de « troubles de la personnalité » et devraient donc être isolés de la société. Les experts eux-mêmes n’ont cependant pas comparu devant le tribunal et n’ont pu être interrogé par la défense. Le language utilisée dans le rapport ressemble beaucoup aux qualifications utilisées à l’époque soviétique pour diagnostiquer les dissidents politique.
La Chine populaire reprend les méthodes de la psychiatrie soviétique.
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the Mao Era (2002)Télécharger
https://www.hrw.org/reports/2002/china02/
Wang Wanxing, un dissident détenu à l’Institut Ankang de Pékin depuis juin 1992 pour avoir déployé un bannière pro-démocratie sur la place Tiananmen.